Des bonnes nouvelles du coté de Mazagran

« Il ne faut jamais crier victoire trop tôt… C’est pourtant optimistes que les 7 représentants du collectif Habitons Mazagran sont ressortit de la réunion de rencontre avec les élus, jeudi 28 mars dernier à l’Hôtel de ville. A l’ordre du jour ? Faire un point quand au devenir de l’îlot Mazagran.

Mr Lefaou, adjoint à l’urbanisme à la métropole, Mr Loic Graber adjoint à la culture à la ville et à l’urbanisme dans le 7ème arrondissement et Mme Picot Maire du 7ème arrondissement nous ont confirmé l’arrêt du projet actuel, et l’ouverture d’une démarche à expérimenter ensemble, associant le service de la DPDP ( prospective et dialogue public), le service mission quartier ancien, au collectif d’habitants Habitons Mazagran. Le dialogue que nous souhaitons, conjointement au conseil de quartier, va pouvoir avoir lieu et prendre de l’ampleur.

Nous serons vigilants à ce que cette concertation multiplie les occasions de croiser les regards les plus divers et participe à faire de ce projet de construction un projet de société solidaire, soutenable, ambitieux. Il ne s’agit pas de se cantonner à demander l’avis des gens pour ensuite lancer un processus classique de projet mais d’inventer une nouvelle manière de faire la ville.

Nous avons pour l’heure proposé pour invariant le fait d’intégrer les activités présentes sur site dans des conditions leur assurant une viabilité. Nous souhaitons aussi la prise en compte patrimoniale de cet îlot en tant « qu’îlot de travail manufacturier », qu’il convient de rénover, renouveler, réinventer, n’acceptant pas la table rase, mais la valorisation des ressources en présence. Nous aurons besoin de chacun pour inventer ce morceau de ville.

Ce ne sera pas simple : le promoteur UTEI reste propriétaire d’une partie des terrains, mais il sera possible d’avoir collectivement la main sur le droit à bâtir de l’îlot (en modifiant l’OAP Mazagran après le vote du PLU-H). Les nombreuses démolitions qu’il effectue par ailleurs dans le quartier nous incitent à la plus grande fermeté sur ce dossier-ci. Il va falloir changer au moins ici, la façon de faire la ville pour inventer des pratiques à reproduire pourquoi pas ailleurs.

Le collectif a demandé aux élus de s’engager par écrit afin de rassurer les habitants de la Guillotière quand à la tenue de cette promesse. Nous attendons de leur part un courrier et les remercions d’avoir ouvert la porte du dialogue. Nous maintenons par ailleurs notre soutien aux divers collectifs qui animent cette cité et qui réclament ce que nous avons enfin obtenu, le début d’un dialogue qui associe les habitants au devenir de leurs lieux de vie.

Nous maintenons notre position quand aux démolitions qui un peu partout, fabriquent une ville figée, inégalitaire, inintéressante et sans vie. Mazagran sera, on l’espère un contre exemple à même de proposer une alternative sérieuse, désirable. Ici, nous pourrons peut être inventer quelque chose.

Alors, place à la concertation, qui devra nécessairement aboutir à la co-construction. Dans l’immédiat, une rencontre prochaine avec le service de la DPDP, et le 6 Avril, n’oubliez pas notre journée au Chat perché !

BRAVO A TOUS POUR VOTRE MOBILISATION !! »

Via Habitons Mazagran

Appel du collectif Habitons Mazagran pour une mobilisation éclair

DÉMOLITION EN COURS

 

Ça se passe à l’angle de la rue St Michel et de la rue Chalopin : cet atelier est en train d’être démoli pour être remplacé par un immeuble de logements au profit de promoteurs privés.

Le collectif Habitons Mazagran vous donne rendez-vous demain, mercredi 6 mars, à 18 h 33 à l’angle des rues St Michel et Chalopin pour dénoncer la démolition et faire deux photos ensemble !

Démolitions atour de l’îlot Mazagran

« Photo aérienne de 1965 sur laquelle sont entourées en jaune les démolitions ayant eu cours depuis cette date dans le quartier environnant l’îlot Mazagran. En rouge, les démolitions à venir, probables, eu égard au logiques actuelles du marché et aux possibilités offertes par le PLU-H.

Deuxième image, les aplats de couleur blanc (pour démoli) et jaune (démolitions susceptibles d’advenir), montrent l’étendue du phénomène. Pour se repérer, on ne voit de l’îlot mazagran que les parking situés face à la place mazagran, en bas à gauche de l’image.

De ces documents il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Détruire est parfois nécessaire, mais l’ampleur ici révélée des démolitions met en lumière l’absence de considération pour la spécificité de la structure urbaine de la Guillotière. Cela plaide pour une grande prudence à avoir envers l’îlot Mazagran, dernier témoin de taille d’une ville ou l’activité manufacturière avait toute sa place. »

Via Habitons Mazagran