Soutien à l’appel du collectif Les Pentes contre Bouygues

« Du goûter à l’apéro contre Bouygues dimanche 28 juin

Stop à la gentrification et la spéculation immobilière sur les Pentes de la Croix-Rousse ! Profitons d’une belle après-midi d’été pour nous rassembler à ce sujet, proposer des alternatives aux projets immobiliers qui nous fatiguent et partager un moment festif !

Un matin de mai 2019, des habitants du quartier du haut des Pentes de la Croix-Rousse ont remarqué une affiche sur les hangars de la rue Lemot : la mairie de Lyon venait de délivrer à Bouygues un permis de construire de quatre immeubles de « standing ».
Le projet ? Raser des hangars anciens, détruire deux petites maisons de ville et une friche pour y installer du « haut de gamme ». Bouygues annonce des prix au mètre carré faramineux, hors de proportion avec ceux du quartier. Bref, un projet en bonne et due forme de super-gentrification et de bétonisation d’un des rares espaces encore un peu « aéré », dans un quartier qui est déjà un vaste « îlot de chaleur » en été.

Ce type de projet n’est pas le seul dans le quartier : école des Beaux-Arts, fort saint Laurent (place Bellevue), église saint Bernard (place Colbert), friche du « jardin des Pendarts » (rue du Bon Pasteur), collège Maurice Scève, etc.

Si comme nous vous en avez assez de cette gentrification à tout va et que vous voulez vous mobiliser à ce sujet, rejoignez-vous !

Le dimanche 28 juin, place Colbert, chacun amène à boire, à manger !

De 16h à 18h, on lira des contes, on jouera au Monopoly des Pentes, on dégommera les quilles de la spéculation, on dessinera le quartier de nos désirs…

De 18h à 19h30, on discutera sur
-  l’obligation d’intégration de populations plus précaires
-  l’encadrement des loyers et prix de vente
-  la création ou maintien d’équipements publics nécessaires à la vie de quartier des populations : écoles, crèches, Maison des Associations, Maison des services publics, services sociaux (CAF), impôt, SNCF
-  la suppression des lois de défiscalisation qui permettent de spéculer sur l’immobilier
-  la prise en compte effective de décisions nous impactant au niveau du quartier
-  le maintien des commerces et des ateliers dans les quartiers pour permettre un emploi et une activité locale

Et puis… apéro !

Facebook : Les Pentes contre Bouygues »

Trêve générale : Tou·tes mobilisé·es contre les expulsions ce mercredi à 18h place Guichard !

A l’abri, été comme hiver : pour une prolongation de la trêve hivernale jusqu’en mars 2021 !

La lutte pour le droit au logement initiée en novembre dernier a une résonance toute particulière dans le contexte actuel. La nouvelle crise économique commence. L’explosion du nombre de chômeur·euses au mois de mars (+7%) et avril 2020 (+20% !) en est la preuve. Après plus de deux mois de confinement, la crise sanitaire est devenue crise économique, alimentaire et du logement. Et ce n’est que le début.

Aujourd’hui, nous, locataires ou petit·es propriétaires étranglé·es par les crédits, sommes coincé·es entre des ressources qui baissent et des dépenses qui montent. Sans emploi isolé·e pendant le confinement, au chômage tant qu’il existe encore, étudiant·e avec un boulot précaire, retraité·e dont le gouvernement grignote les pensions et les APL, nous serons 6 à 7 millions de personnes supplémentaires à ne pouvoir payer ni nos loyers ni nos factures dans les prochains mois. Le nombre de nos expulsions de logement et de coupures de gaz, d’eau ou d’électricité ira d’autant.

Aujourd’hui, nous, squatteurs et squatteuses, réquisitionnons des bâtiments laissés vides par des instances publiques ou des propriétaires privés. Mairie, métropole, ou région, incapables d’assurer notre droit à se loger, dépensent des millions d’euros de surveillance et nous expulsent illégalement lorsque nous essayons de nous mettre et de mettre d’autres à l’abri de leurs manquements.

Aujourd’hui, nous, travailleurs et travailleuses sociaux, membres d’associations diverses, habitant·es de la métropole, constatons le manque croissant de place d’hébergement d’urgence malgré les effets d’annonce de la préfecture. Celle-ci est plus prompte à construire des centres de rétention administrative (CRA) qu’à loger les enfants scolarisé·es dont les familles vivent à la rue. Elle choisit de réprimer des personnes pour avoir voulu respirer alors qu’elles étaient confinées dans des espaces exigus et parfois insalubres. Les forces de l’ordre ont même cru pouvoir verbaliser les personnes sans domicile pour n’être pas « restées chez elles ». La crise sanitaire exacerbe le tournant sécuritaire et creuse les inégalités sociales et raciales.

En France, la loi rend impossible les expulsions entre le 1er novembre et le 31 mars. Pour lutter contre la propagation du Covid-19, le gouvernement a dénié prolonger cette trêve hivernale jusqu’au 10 juillet à l’échelle nationale. A Paris, les trois principaux bailleurs sociaux de la ville ont annoncé qu’ils n’expulseraient personne jusqu’à octobre, faisant la jonction avec la trêve suivante. A notre sens, c’est le minimum !

Sur le territoire de la métropole de Lyon, comme partout ailleurs, nous exigeons un arrêt général des expulsions, locatives ou de squats, au moins jusqu’en mars 2021, fin de la prochaine trêve. Nous serons solidaires des grèves de loyers, solidaires des luttes des personnes sans-papier pour leur régularisation, des luttes des personnes sans-abris… Nous souhaitons l’augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence et d’insertion. Et nous ouvrirons des logements vacants.

Nous refusons ainsi d’être ou que d’autres soient mis·es à la rue. Alors que tous les indicateurs laissent à penser qu’une deuxième vague de l’épidémie aura lieu dès juillet et que le nombre de personnes mises dehors sera encore plus important que d’habitude, cette mise en danger de tous·tes est inacceptable.

Nous exigeons la prolongation de la trêve hivernale ! Pour une trêve générale !

Rassemblements et prises de parole à 18h place Guichard.

Presse locale : pas de métro D et de tram à la Guillotière durant deux jours

Nous ne sommes pas des rats de la laboratoire, allez donc faire vos tests à Bellecour !

« Selon nos informations, le Sytral a choisi de fermer les stations de métro D et de tramway T1 de la Guillotière durant deux jours.

Jeudi 7 mai et vendredi 8 mai, les stations de métro et tramway T1 de la Guillotière resteront fermés. La ligne D comme la ligne T1 ne marqueront pas l’arrêt.

Contacté par Lyon Capitale, le Sytral indique qu’il s’agit « d’un test grandeur nature d’une fermeture de double station tramway / métro très fréquentée toute l’année dans un cadre urbain restreint et contraint. Ce test vise à se préparer si besoin aux directives du gouvernement en matière de transport en commun, de distanciation sociale et gestion des flux, voire de fermetures de stations.

… »

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Nouveau bâtiment réquisitionné à la Guillotière !

« Face au mépris de classe et au racisme étatique, la solidarité est notre arme !

Depuis janvier des appartements vacants ont été ouverts pour héberger des personnes à la rue. Pour rendre les appartements vivables nous avons besoin de matériel :

    • électroménager (frigos, micro-ondes)
    • jouets pour enfants
    • lit (matelas+sommier), lit pour enfants, draps, couettes, serviettes de toilettes
    • matériel de cuisine
    • canapé, étagère, fauteuil, table basse, tapis
    • étendoir à linge
    • lessive, pq, produits d’hygiène, produits d’entretiens
    • habits enfants et adultes
    • bouteille de gaz
    • matériels de bricolage

Tous les dons devront être déposés à l’espace communal de la Guillotière (45 rue béchevelin). Le dépôt se fera en respectant les consignes d’hygiène, merci d’être vigilant.es et de ne pas rester dans le bâtiment après avoir déposé les dons.

Parce que le confinement n’arrête pas la précarité, organisons nos solidarité ! »

Cortège de fenêtres : confiné.es mais déterminé.es

« Suite à l’annonce des mesures de confinement visant à enrayer l’épidémie de Covid19, rappelons aux gouvernements successifs leur responsabilité dans la casse de l’hôpital public : suppression massive de postes, de lits, fermetures d’hôpitaux, manque de matériel, gestion managériale catastrophique !

Aujourd’hui nous risquons de payer très cher ces politiques criminelles. La santé n’est pas une marchandise, l’hôpital n’est pas une entreprise.

Comme toujours, ce sont les précaires qui sont les plus exposé.e.s : celles et ceux pour qui le télé-travail est impossible mais que les capitalistes continuent à exploiter avec les encouragements du gouvernement. Pour préserver la santé du capital, gouvernements et patrons sont prêts à mettre la santé de millions de travailleur.se.s en danger tout en interdisant de se rendre aux enterrements. Leur cynisme est insupportable.

Plus largement, le mode de vie qu’impose le capitalisme montre aujourd’hui plus que jamais sa dangerosité pour l’humanité. Cette nouvelle pandémie et ses conséquences sont le résultat d’un mode de production en roue libre: déforestation, urbanisation et industrialisation effrénées, inégalités croissantes etc. sont autant de facteurs déterminants dans le développement et la propagation de ce type de virus.

Même confiné.e.s nous restons déterminé.e.s ! Faisons fleurir les banderoles à nos fenêtres et tous les soirs à 20h crions notre rage ! »

Via Cortège de fenêtres

Manifestation pour une Guillotière populaire !

Week-end de lutte contre la gentrification à la guillotière
    • AG samedi 21 mars à 15h
    • manif dimanche 22 mars à 15h (départ place du pont)


L’offensive de destruction du quartier continue à la Guillotière. Et récemment, c’est surtout autour de la Place du Pont que la mairie a concentré son attention.

En effet, sur décision du conseil municipal du 27 janvier 2020, elle compte racheter un par un les snacks et les commerces de téléphonie pour les remplacer par des boutiques destinées à des classes sociales plus aisées. La mairie vise clairement les personnes qu’elle considère comme indésirables, les plus précaires et/ou issues de l’immigration, bref celles et ceux qui ont historiquement fait la Guillotière.

En parallèle, les évictions se poursuivent, et l’approche de la fin de la trêve hivernale marquera le coup d’envoi des expulsions locatives. Des immeubles sont détruits, alors que d’autres sont laissés à leur insalubrité. La spéculation sur les loyers explose. La surveillance du quartier s’intensifie, avec l’installation de caméras supplémentaires et une présence policière toujours plus accrue.

Face à ces attaques, nous devons agir pour nous réapproprier notre quartier. C’est pourquoi nous appelons à cette manif avec déambulation festive, qui nous emmènera sur les lieux emblématiques du quartier.

Europe Ecologie Les Verts : parti sécuritaire !

Les candidats Europe Ecologie Les Verts aux élections municipales et métropolitaines appelaient mercredi 11 mars à une marche sécuritaire à la Guillotière. Alors qu’ils n’avaient réussi à reunir que eux mêmes (cinq personnes), des habitant.e.s du quartier les ont invité à passer leur chemin.

 

Mercredi 11 mars, des candidats EELV, en l’occurrence Grégory Doucet et Fanny Dubot, dans le cadre de leurs campagne électorale pour les élections municipales et métropolitaines, sont venus à la Guillotière pour parler des questions de sécurité.

« Harcèlement de rue, zone de deal, rodéos urbains ». Voilà leur définition des « problèmes » de « sécurité ».

De la même manière que LREM, que LR, ou que le collectif réactionnaire « la Guillotière en colère », EELV porte une analyse sécuritaire sur notre quartier.

Cette analyse sert les intérêts de la Mairie, de la Métropole, et des promoteurs immobiliers, qui mar

chent main dans la main pour transformer profondément le quartier. Moins de pauvres et précaires, moins de gens dans la rue, moins de petits commerces de proximité et de snacks, plus de cadres, plus de flics, des loyers et des commerces plus chers, voilà la politique qu’EELV sert aujourd’hui !

Cette vision sécuritaire n’est qu’une certaine idée du maintien de l’ordre social établi. Le quartier est déjà largement saturé d’une présence policière qui ne cesse de croître, que ce soit en patrouilles ou via la vidéosurveillance (et, bientôt, la vidéoverbalisation). Les immeubles et magasins flambants neufs, beaucoup plus chers, ne cessent de remplacer les plus anciens, beaucoup plus abordables.

Devons nous rappeler que la Guillotière est un quartier populaire, qu’il l’a toujours été et que la plupart de ses habitant.e.s souhaitent qu’il le reste !

Un quartier populaire, c’est un quartier vivant où le système D et la débrouille sont des nécessités vitales et sociales pour ses habitant.es. Tenir un discours sécuritaire à des fins électorales, vouloir renforcer la présence policière, c’est restreindre encore plus les libertés de celles et ceux qui y vivent et qui subissent déjà les violences sociales et la répression.

La Guillotière est un quartier populaire, nous serons toujours là pour le rappeler à celles et ceux qui veulent en faire un quartier sans vie, aseptiser, ou les pauvres et les précaires n’ont plus le droit d’y vivre !

Nous ne laisserons pas des politiciens s’attaquer à notre quartier sans réponse !
La Guillotière est populaire, nous ne nous laisserons pas faire !
La Guillotière n’est pas a vendre, même pendant les élections !