Europe Ecologie Les Verts : parti sécuritaire !

Les candidats Europe Ecologie Les Verts aux élections municipales et métropolitaines appelaient mercredi 11 mars à une marche sécuritaire à la Guillotière. Alors qu’ils n’avaient réussi à reunir que eux mêmes (cinq personnes), des habitant.e.s du quartier les ont invité à passer leur chemin.

 

Mercredi 11 mars, des candidats EELV, en l’occurrence Grégory Doucet et Fanny Dubot, dans le cadre de leurs campagne électorale pour les élections municipales et métropolitaines, sont venus à la Guillotière pour parler des questions de sécurité.

« Harcèlement de rue, zone de deal, rodéos urbains ». Voilà leur définition des « problèmes » de « sécurité ».

De la même manière que LREM, que LR, ou que le collectif réactionnaire « la Guillotière en colère », EELV porte une analyse sécuritaire sur notre quartier.

Cette analyse sert les intérêts de la Mairie, de la Métropole, et des promoteurs immobiliers, qui mar

chent main dans la main pour transformer profondément le quartier. Moins de pauvres et précaires, moins de gens dans la rue, moins de petits commerces de proximité et de snacks, plus de cadres, plus de flics, des loyers et des commerces plus chers, voilà la politique qu’EELV sert aujourd’hui !

Cette vision sécuritaire n’est qu’une certaine idée du maintien de l’ordre social établi. Le quartier est déjà largement saturé d’une présence policière qui ne cesse de croître, que ce soit en patrouilles ou via la vidéosurveillance (et, bientôt, la vidéoverbalisation). Les immeubles et magasins flambants neufs, beaucoup plus chers, ne cessent de remplacer les plus anciens, beaucoup plus abordables.

Devons nous rappeler que la Guillotière est un quartier populaire, qu’il l’a toujours été et que la plupart de ses habitant.e.s souhaitent qu’il le reste !

Un quartier populaire, c’est un quartier vivant où le système D et la débrouille sont des nécessités vitales et sociales pour ses habitant.es. Tenir un discours sécuritaire à des fins électorales, vouloir renforcer la présence policière, c’est restreindre encore plus les libertés de celles et ceux qui y vivent et qui subissent déjà les violences sociales et la répression.

La Guillotière est un quartier populaire, nous serons toujours là pour le rappeler à celles et ceux qui veulent en faire un quartier sans vie, aseptiser, ou les pauvres et les précaires n’ont plus le droit d’y vivre !

Nous ne laisserons pas des politiciens s’attaquer à notre quartier sans réponse !
La Guillotière est populaire, nous ne nous laisserons pas faire !
La Guillotière n’est pas a vendre, même pendant les élections !

Ouverture de nos permanences !

Si vous souhaitez nous rencontrer, donner un coup de main, nous faire part de vos galères de logement, avec votre proprio ou votre régie, n’hésitez pas à venir nous rencontrer tous les jeudis de 16h à 18h au 45 rue Béchevelin !

La Guillotière en colère : un collectif de « riverain.es » à l’avant-garde de la gentrification !

Mais qui sont les nouveaux chiens de garde du pouvoir à la Guillotière ?

Depuis plusieurs mois, une association se nommant « La Guillotière en colère » clame sur tous les toits son mépris de la population du quartier. Mobilisé.es en réaction aux démonstrations de joie lors de la Coupe d’Afrique des Nations et aux manifestations sociales des Gilets Jaunes dans le quartier, ces riverain.es étendent également leurs critiques aux modes de vie des habitant.es de la Guillotière. Cette association dénonce notamment l’insalubrité et un certain nombre de pratiques jugées non conformes à leur vision, pour faire du quartier un lieu épuré où seul.es leurs semblables seraient autorisé.es. D’après leurs dires, la Guillotière serait une « zone de non-droit ». Vivons-nous réellement dans le même quartier ?

Sous couvert de vouloir améliorer la vie des habitant.es de la Guillotière, cette association veut transformer le quartier et l’aseptiser en excluant les personnes issu.es des classes populaires.

Cette vision sécuritaire n’est qu’une certaine idée du maintien de l’ordre social établi. Le quartier est déjà largement saturé d’une présence policière qui ne cesse de croître, que ce soit en patrouilles ou via la vidéosurveillance (et, bientôt, la vidéoverbalisation). Or, un quartier populaire, c’est un quartier vivant où le système D et la débrouille sont des nécessités vitales et sociales pour ses habitant.es. Renforcer la présence policière, c’est restreindre encore plus les libertés de celles et ceux qui y vivent et qui subissent déjà les violences sociales et la répression.

Quant à l’insalubrité, effectivement elle existe, mais elle correspond à une stratégie des propriétaires des logements, privés ou publics (Métropole et mairie). Leur but est de faire fuir les habitant.es de ces immeubles insalubres, pour ensuite les vendre à des promoteurs immobiliers qui se feront une joie de les détruire pour mieux les reconstruire avec des loyers beaucoup plus élevés.
Dénoncée par la Guillotière en colère, la « saleté » du quartier sert de prétexte à ses membres pour s’en prendre à une population marginalisée et traquée, et mettre leur racisme en œuvre, plutôt que d’envisager des solutions humaines et solidaires à la précarité ambiante.

Alors même qu’elle se revendique « apolitique », cette association mène en fait un travail de propagande qui sert les intérêts de la mairie, de la Métropole, de la Préfecture et des promoteurs immobiliers. Récemment, la mairie a d’ailleurs délibéré sur la possibilité de chasser les commerces de restauration rapide et de téléphonie mobile dans le secteur Gabriel-Péri, ce qui devrait satisfaire amplement la « Guillotière en colère »… Sous couvert de dénoncer l’« inaction » publique, cette association se montre le fer de lance de la gentrification. Elle souhaite l’accélération d’un processus déjà mis en œuvre par Gérard Collomb : ses membres n’ont d’opposant.es que le nom.

La Guillotière est un quartier populaire et historiquement un lieu d’immigration. Nous, habitant.es, passant.es et usager.es de la Guill’, comptons bien nous organiser pour permettre à notre quartier de vivre tel qu’il existe aujourd’hui, avec ses places occupées, ses marchés sauvages, ses snacks, ses squats et ses rues animées !

Presse locale : Gérard Collomb pris à partie par les collectifs de la Guillotière en rébellion

Gérard Collomb, en campagne partout, bienvenue nulle part !!

« « Pour l’honneur des travailleurs, et pour un monde meilleur, même si Collomb ne veut pas, nous on est là… »

L’inauguration de l’esplanade Moncey débarrassée de ses voitures au profit d’un espace plus vert et piéton, ce jeudi matin, a finalement plutôt tourné à la battle sonore.

Elle devait célébrer, en présence de la maire du 3e arrondissement Catherine Panassier, du maire de Lyon Gérard Collomb et du président de la Métropole David Kimelfeld, la ville agréable à vivre, plus belle, plus verte, le tout agrémenté de prises de parole positives et reconnaissantes des élèves du collège Raoul-Dufy.

« Le quartier il est à qui ? À nous ! »

Mais les collectifs citoyens de défense du quartier de la Guillotière se sont invités à la cérémonie, en deux temps : un petit cortège a fait le tour du quartier au son de « Collomb démission  » ou « le quartier il est à qui, à nous », suivi au plus près par les forces de l’ordre tout autour du pâté de maison. Et un gros groupe d’habitants se sont simplement mêlés aux invités pour perturber par leurs chansons et quelques interpellations le déroulé du protocole.

… »

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Venez soutenir l’Espace communal vendredi prochain !

« Depuis 2 mois, le bâtiment situé au 45 rue Béchevelin a été réquisitionné afin de loger des personnes en demande d’asile délaissées par les services de la Métropole. A travers différentes initiatives portées par ses habitant.es et leurs soutiens, l’Espace Communal de la Guillotière est né, et est devenu un lieu de rencontres pour de nombreux.ses voisin.es.

Ce Jeudi 6 Février, les services de la Ville de Lyon y ont déposé un arrêté interdisant l’accueil du public prétextant que le lieu ne serait pas aux normes ERP. La Mairie ne semble donc pas saisir la différence entre des « services » destinés à un « public » consommateur et passif, et des solidarités concrètes entre voisin.es favorisant l’intégration de ses habitant.es à la vie du quartier. A l’Espace Communal, c’est de la construction collective d’une entraide populaire dont il s’agit.

Cette décision est révélatrice de l’offensive menée depuis plusieurs années par la Métropole contre les lieux allant à l’encontre de ses objectifs de valorisation. Les petits commerces et lieux associatifs sont ainsi mis sous pression constante prétextant du manque d’hygiène et de sécurité. En ce moment même, le conseil municipal lance une étude visant la fermeture des snacks et commerces de téléphonie sur le secteur Gabriel-Péri. La Mairie de Lyon affiche clairement ses intentions : nettoyer le quartier des habitant.es qu’elle juge indésirables et entraver les façons de vivre qu’elle méprise. A la veille des élections municipales, Collomb et Sécheresse donnent le ton. Métropolisation à marche forcée, frénésie sécuritaire et mépris des habitant.es seront leur recette pour la période qui s’annonce.

En parallèle à ces attaques, les propriétaires du 45 rue Béchevelin ont lancé une procédure visant à expulser les occupant.es d’un bâtiment pourtant vide depuis de nombreuses années. Après un premier report, le procès contre l’Espace Communal de la Guillotière aura lieu au Tribunal de Grande Instance de Lyon (rue Servient) le VENDREDI 14 FEVRIER à 9H. Défendre ce lieu collectivement est une nécessité pour continuer de faire de ce territoire un quartier solidaire et populaire, où les liens entre habitant.es priment sur les intérêts privés. »

Quand la mairie fait du « management de centre-ville »

On a regardé le conseil municipal en entier pour vous éviter la corvée…

Ça commence à 2h42. Vous trouverez l’intervention de Jean Yves Sécheresse autour du projet de « diversification commerciale » autour de la place Gabriel Péri. Visiblement, ce serait pour satisfaire la demande des étudiant.es. La vérité vient sans doute plutôt de Fouziya Bouzerda qui veut faire de l’aménagement de nos espaces de vie, un « management de centre-ville »

Vidéo du conseil municipal du 27/01/2020 -partie 2 – Ville de Lyon

Presse locale : Lyon 7e : comment la ville veut chasser les snacks place Gabriel-Peri

Les élu.e.s, en première ligne de la gentrification !

« La ville de Lyon va étudier la possibilité de réduire la présence de certains types de commerces comme les snacks, de la restauration rapide et de la téléphonie mobile dans le secteur Gabriel-Péri.

La ville de Lyon va lancer une étude pour regarder la possible mise en place d’un périmètre de sauvegarde du commerce de proximité dans le secteur de la place Gabriel-Péri. À travers cette étude, la municipalité souhaite surtout analyser l’opportunité de créer un périmètre de préemption sur les commerces ou les baux à céder dans ce secteur. Selon la délibération adoptée lundi soir par l’assemblée municipale, la ville vise notamment “les snacks, la restauration rapide et la téléphonie mobile. Des activités en pieds d’immeuble concentrées dans le secteur Péri”. “Outre les enjeux liés au développement d’une offre économique adaptée pour les habitants, la diversification commerciale participe aux objectifs d’amélioration de la sécurité et du cadre de vie”, ajoute le texte. »

Lyon 7e : comment la ville veut chasser les snacks place Gabriel-Peri

 

Soirée de soutien à la Guillotière n’est pas à vendre !

Pour discuter de l’offensive urbanistique en cours à la Guillotière, l’explosion des loyers, l’insalubrité de certains de nos logements, ou simplement pour se rencontrer, créer du lien entre voisins, imaginer ce que l’on pourrait faire ensemble cette année pour penser nos luttes à l’échelle du quartier, rendez-vous mardi 15 octobre à 18h, à L’Amicale pour la soirée de rentrée du collectif « La Guillotière n’est pas à vendre ».

Réuni en assemblée le 7 février dernier, un collectif intitulé la « Guillotière n’est pas à vendre » s’est constitué pour tenter de faire face à l’offensive urbanistique en cours dans notre quartier depuis déjà quelques années. Face à l’explosion des loyers, l’accroissement exponentiel des chantiers dits de « rénovation urbaine » qui changent profondément notre territoire au seul bénéfice des promoteurs, la multiplication des commerces hors de prix dédiés à une clientèle qui en a les moyens, nous pensons par cette initiative permettre à un maximum de personnes, soucieuses du devenir de la Guillotière, de commencer à se rencontrer et tenter de définir ensemble des moyens pour faire face à ces bouleversements.

Dans l’esprit des assemblées de voisins et d’habitants des quartiers de Noailles ou la Plaine à Marseille, l’objectif est pour nous de créer un espace de discussion et d’échange entre habitants, en dehors des espaces de concertations imposés par la Mairie. A la différence des assemblées de « concertation » cogérées et sponsorisées par les administrateurs locaux, l’idée est moins de parler des problèmes de tapage nocturne, de crotte de chien ou de « l’insécurité », que de prendre le temps de se poser la question ensemble de comment faire coïncider la nécessité de lutter contre la vente et la destruction de notre quartier par les pouvoirs publics avec les promoteurs et la nécessité pour nous habitants de commencer à répondre collectivement à tout un tas de problèmes que l’on tente habituellement de résoudre chacun dans son coin (se nourrir/ se loger/ se défendre…).

Pour nous il est clair que la Mairie ne peut être un interlocuteur, tant qu’elle endossera à la fois, le rôle du décisionnaire, qui impose à coup de bulldozers et de hausses des loyers des choix politiques favorisant toujours les plus riches, et dans le même temps, le juge, en feignant de pouvoir organiser elle même les débats sur les oppositions aux conséquences désastreuses de ses propres choix politiques. Elle ne pourrait être à la fois tenue comme responsable de la violence des transformations en cours dans notre quartier et rester une interlocutrice avec lequel il s’agirait de négocier à quelle sauce on voudrait être mangé.

A la Guillotière, ce sont déjà plus d’une dizaine de bâtiments qui ont été démolis depuis le début de l’année sans qu’à chaque fois des solutions de relogement « dans le quartier » soient proposées à leurs habitants. En plus d’enlaidir nos rues avec leurs façades en carton pâte et leur architecture soit disant moderne, les loyers imposés augmentent immédiatement, participant de fait à une hausse générale des loyers dans tout le quartier.

A ces décisions politiques de vente quasi systématique de terrains publics aux entrepreneurs privés pour équilibrer les budgets de l’arrondissement, s’ajoutent des logiques spéculatives à Lyon et à la Guillotière qui poussent toujours plus de familles et d’habitants à être expulsés insidieusement de leurs logements, et donc du quartier, parce qu’ils ne peuvent plus assumer des loyers aussi élevés. Malgré l’existence d’un tissu associatif et culturel fort de nombreuses années d’existences, il est difficile pour les habitants touchés par ces bouleversements de se rencontrer et de s’organiser.

Comme nous le montrent les ravages des politiques publiques en matière d’urbanisme un peu partout en France (Marseille, Paris, Dijon, Grenoble…) il est clair pour nous qu’il faut arrêter de croire que les bonnes décisions viendront de ceux d’en haut, l’on pense que c’est aux habitants et aux voisins de se mobiliser pour décider de l’avenir de leurs quartier.

C’est pourquoi, le collectif « La Guillotiere n’est pas à vendre ! » sera heureux de vous accueillir à sa soirée de rentrée et de soutien, le Mardi 15 Octobre à partir de 18h, à l’Amicale, 31 Rue Sebastien Gryphe, Lyon 7, pour en débattre.

Seront proposés une petite présentation du collectif, la projection d’une enquête politique sur le syndicat de quartier de Poble Sec (collectif d’habitant s’organisant contre les expulsions locatives dans un quartier de Barcelone), ainsi qu’un repas à prix libre et de la musique pour continuer à en discuter.

En espérant pouvoir se croiser là-bas, voisins, voisines, habitant.es historiques ou de passage, c’est le moment de s’organiser.

RDV ce mardi 15 octobre à 18h à l’Amicale du Futur, 31 rue Sebastien Gryphe, Lyon 7.

 

Presse locale : Lyon: Un sans-abri de 33 ans retrouvé mort dans la rue

Que ce soit par grand froid ou canicule, à la Guillotière comme ailleurs, la rue peut tuer. Réquisition des logements vides ! Affaire à suivre…

« Une victime de la canicule ? Une enquête a été ouverte à Lyon après la mort d’un sans-abri, découvert dans la rue mercredi matin, dans le 7e arrondissement.

L’homme de 33 ans était à terre devant la bibliothèque de la maison de l’Orient et de la Méditerranée, à quelques encablures de l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc, rapporte Le Progrès. La victime, qui avait déjà été vue à plusieurs reprises dans le quartier, était toxicomane et épileptique, selon le quotidien régional.

… »

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