Face aux expulsions, ne restons pas seul.es !

A partir du 11 juillet et la fin de la trêve hivernale, les propriétaires peuvent à nouveau expulser les plus pauvres d’entre nous qui n’arrivent pas à payer leur loyer. La machine à broyer des vies est relancée, et s’accentue d’autant plus avec la crise économique.
Quelques chiffres

En 2018, il y a eu 155 000 jugements d’expulsion, 16 000 foyers (soit 36 000 personnes) expulsés par les forces de l’ordre et 572 000 coupures / réductions de gaz / électricité. Suite à la crise sanitaire, 6 à 7 millions de personnes supplémentaires seraient concernées par des impayés de loyer.

En France, ce sont près de 3 millions de logements qui sont vides, soit plus que le nombre de personnes à la rue. La raison est simple : laisser ces logements inoccupés participe à la spéculation immobilière, les prix augmentent, et les propriétaires se frottent les mains. À Lyon, au moins 24 000 logements, appartenant aussi bien au secteur public que privé, sont vides. La Métropole de Lyon a une part de responsabilité importante dans ce processus.

A la guillotiere

Les expulsions locatives touchent particulièrement les quartiers populaires. A la Guillotière, il faut également ajouter les expulsions d’immeubles voués à la destruction. En effet, depuis plusieurs années, la ville de Lyon et la Métropole, main dans la main avec entreprises et promoteurs immobiliers , évacuent de nombreux immeubles avant de les détruire. Ces derniers sont remplacés par des bâtiments plus modernes et cloisonnés. Si ce sont des appartements, les loyers sont systématiquement plus élevés ; si ce sont des commerces, ils sont réservés à une catégorie de population plus aisée. Pour la majorité des personnes expulsées, aucun relogement n’est proposé. Pour ceux et celles qui en ont les moyens, la seule solution est d’aller chercher un nouveau logement à l’extérieur de la ville. La population du quartier change, les commerces aussi.

S’organiser collectivement

C’est entre autres pour ces raisons que nous nous sommes organisé.es en collectif la « Guillotière n’est pas à vendre ». Nous refusons que notre quartier soit vendu à des promoteurs immobiliers dont le seul objectif est de faire du profit sur le dos des plus précaires. Nous considérons qu’il est plus que nécessaire de s’organiser pour faire face aux expulsions locatives, comme à n ‘ importe quelle autre expulsion. Cela peut passer par un soutien pour des personnes isolées ou des familles ciblées par ces expulsions et/ou par l’organisation d’actions, pour arracher des droits, un logement, ou éviter des expulsions.

 

Si vous êtes concerné.es par ce genre de situation ou que vous connaissez une personne expulsable, n’hésitez pas à nous contacter. Nous tenons une permanence gratuite et confidentielle à l’ECG tous les jeudis de 16h à 18h au 45 rue Béchevelin, Lyon 7.

 

A la Guillotière comme ailleurs,

résistons aux expulsions !!